L’Art Institute of Chicago : politique de partage de l’information et ses outils numériques

Nous avions évoqué dans l’un de nos précédents articles, une exposition sur Renoir qui s’était déroulé à l’Art Institute of Chicago, je vous propose donc aujourd’hui de nous intéresser de plus prés à cette ressource tentaculaire en ce qui concerne la peinture impressionniste et également tout à fait représentative de notre étude sur les Digital Humanities.

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L’Art Institute of Chicago abrite l’une des plus importantes collections d’art des Etats-Unis, elle comprend environ 300 000 œuvres d’art dans sa collection permanente réparties dans onze départements différents. La visite s’organise autour de 8 bâtiments (pas moins que ça) au cœur même de Chicago. Ouvert au public depuis 1879, ce musée est particulièrement renommé pour son impressionnante collection de peintures impressionnistes et post impressionnistes. Pour avoir plus d’informations sur ce musée et son contenu, il vous suffit de cliquer sur l’onglet About situé en bas de l’interface du site dans un menu horizontal. Un sous menu s’ouvre alors sur la gauche et vous aide à cibler vos recherches, il vous offre une grande palette d’informations sur le projet : un bref historique, des renseignements sur la collection, les différentes activités du musée (un planning des évènements en cours ou à venir est notamment disponible), ceux qui y travaillent et dans quel but etc. L’introduction est rédigée par le Directeur du musée lui-même. Il insiste sur les changements qui ont été opéré pour moderniser considérablement le musée et dont le site internet n’est qu’un exemple, une facette. On nous dit : « Nous vous encourageons à parcourir notre site comme si vous parcouriez notre galerie, en faisant des connexions et des découvertes ». Pour une entrée en matière, c’est plutôt prometteur et cela attise ma curiosité.

En amont, ce sentiment positif est renforcé par la découverte de l’interface qui est à mon goût, je l’avoue, extrêmement attrayante. Le design est moderne, les couleurs choisies sont harmonieuses et apportent de la fraicheur et de la clarté à cette page d’accueil. L’information disponible est concentrée sous forme de 7 onglets définis par des mots          « explicites » placé sur un fond gris clair et des touches de brun. Cela permet à l’internaute de ne pas être enfermé dans un trop plein d’informations dés l’entrée sur le site. Il suffit par la suite de glisser sa souris sur l’un des onglets pour qu’il soit mis en avant par un rouge éclatant, un menu déroulant pour chaque onglet vous est proposé. On pourrait qualifier l’interface de ce site comme faisant preuve d’un certain minimalisme cependant, il ne faut pas se méprendre, ce n’est absolument pas le cas de la densité d’informations que nous offre l’exploration de cette ressource.

Que trouve-t-on sur le site de l’Art Institute of Art ? Au delà des informations autour d’une future visite du musée ou de ses expositions qui ne nous intéresse pas spécialement dans le cadre cet article (je tiens tout de même à insister sur la politique du musée de convaincre véritablement tout type de visiteurs, de spectateurs, de public de l’importance de développer une culture artistique et d’aller au musée pour enrichir ces connaissances sur tel ou tel sujet puisque l’onglet « Learn » sur la page d’accueil propose différents types de projets, d’activités autour du musée suivant si l’on est un enfant, un adulte etc., on note la présence d’espaces plus particulièrement consacrés aux étudiants et aux professeurs. Suivant cet axe, cette ressource mise en ligne n’aurait pour but que de donner envi aux lecteurs du monde entier de venir visiter l’Art Institute of Chicago), le site internet de ce musée propose de multiples facettes de recherche, en effet, on a recours à de l’information grâce à différents types de supports numériques proposés par la ressource. Les deux onglets qui vont le plus nous être utile sont tout d’abord l’onglet « Collections » et l’onglet « Research » ainsi que l’onglet en forme de loupe à l’extrême droite en haut de l’écran dans le cas d’une recherche rapide ou lorsque l’on a pour sujet une œuvre précise par exemple. A noter que cette possibilité de recherche rapide va se retrouver sur l’ensemble des pages du site ce qui aide considérablement l’utilisateur à se repérer sur la ressource puisqu’il peut toujours retourner à sa recherche principale aisément sans se perdre dans le fil de ces lectures.

D’une part, dans l’onglet « Collections », plusieurs types de recherches s’offre à vous. On peut tout d’abord explorer des thèmes, sélectionner un secteur artistique sur la gauche de l’écran, au nombre de quinze. Ainsi, si nous sélectionnons « European Painting and Sculpture », un menu déroulant s’ouvre et on découvre « Impressionism and Post Impressionism » au cœur de nos investigations. Cependant, on note que l’on tombe sur l’ensemble des peintres impressionnistes. Heureusement pour nous, le site est bien pensé et favorise l’accès aux connaissances, au savoir pour tout type de public. Ainsi, il est possible de redéfinir notre sujet avec plus de précisions grâce à la barre latérale droite  « Refine Search », on sélectionne alors l’artiste Auguste Renoir.

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L’autre moyen de trouver les œuvres de l’artiste Renoir est de choisir dans la barre latérale gauche du site la recherche par ordre alphabétique, plus simple et rapide mais offrant à mes yeux moins de perspective de comparaison.

Il est appréciable de voir que l’Art Institute of Chicago conserve en son enceinte une soixantaine d’œuvres de Renoir. Cette collection, sans nul doute impressionnante, se caractérise surtout par son immense variété. En effet, nous avions déjà étudié notamment dans un article sur la Tate, le Renoir portraitiste et sculpteur que l’on retrouve dans l’œuvre « Water », statuette de bronze de 1916. Ici, on découvre une autre facette de l’art de l’artiste et de sa diversité : Renoir graveur et lithographe avec par exemple des études de nu et de baigneuses dont la plupart sont disponibles sur notre Flickr, mais aussi en tant que dessinateur, pastelliste avec par exemple l’oeuvre « Woman at a piano ».

185226_1474621On décèle ainsi tout le savoir faire de Renoir dans l’oeuvre « Studies of Aline Charigot » de 1885-86, mélangeant des techniques picturales diverses pour servir son étude de portraits et de nus féminins.

Mais plus encore, cela nous montre un aspect de l’œuvre de l’artiste que nous n’avions pas encore exploré jusque là, la manière dont Renoir conçoit ses œuvres et ses figures en différentes étapes artistiques, commençant par des ébauches ou dessins.

Il est en effet possible de faire la comparaison entre différentes gravures et peintures en couleurs. Pour exemple : une comparaison entre la « Seated Bather » de Renoir, une gravure de 1897 et la peinture « Baigneuse Blonde » de Renoir de 1881.

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La comparaison de ces œuvres nous montre que le travail de Renoir reste basé sur la sensation, sur une spontanéité fondée sur des intuitions puisque il y a peu de variations entre les deux supports, on pourrait en déduire sans confirmation aucune que Renoir ne modifierait que très peu ces envies de représentations initiales, rajout de lumière, texture et couleur, qu’il serait doué d’une habilité naturelle qui lui permettrait de ne pas perdre de temps en croquis mainte et mainte fois reproduit comme le font certains artistes. Le thème du nu féminin chez Renoir est envisagé dans sa diversité sur ce site, c’est un thème sur lequel Renoir va travailler tout au long de sa vie, en utilisant pour ses expérimentations autour du corps de la femme, tout type de support.

Pour chaque œuvre, le site nous fournit une notice complète. On trouve le titre de l’œuvre, la date de sa conception, sa technique précise (parfois détails de tout les types de craies employées par exemple), ses dimensions et également des informations sur son acquisition. Il est possible d’agrandir les reproductions qui sont d’une qualité exceptionnelle et permettent de voir un grand nombre de détails de la touche de l’artiste, de la recomposition des couleurs etc. Néanmoins, les possibilités de zoom restent limitées.

On regrette cependant qu’il n’y ait aucune information historique concernant les œuvres présentées par exemple sur les modèles choisies dans certaines œuvres, on nous donne simplement les liens vers des articles qui citent l’œuvre ce qui ne suffit pas à mes yeux.

D’autre part, l’onglet « Research » nous apporte des outils supplémentaires à la compréhension et à l’appréhension de la collection de l’Art Institute of Chicago. En effet, on dispose tout d’abord d’un accès à un catalogue en ligne qui répertorie les différents ressources et ouvrages disponibles dans la bibliothèque qui est associée au musée. De plus, on nous offre la possibilité de consulter une base de données où le site répertorie à certains nombres de liens susceptibles de nous être utile dans nos recherches dans le domaine de l’art. Comme pour l’ensemble du site, la recherche est facilitée et précisée puisque que l’on peut sélectionner différents types de ressources selon ce qui nous intéresse, par exemple, des encyclopédies, des journaux en ligne, des iconothèques etc. On retrouve des ressources que nous avons déjà abordé lors de nos cours en Digital Humanities, par exemple ArtStor, l’Encyclopédie Britannica ou encore JSTOR.

Le site s’inscrit parfaitement dans le concept des Digital Humanities que nous avons déjà longuement étudié à travers son Manifeste sur le site ThatCamp. On distingue une volonté de diffuser du savoir en exploitant pour se faire toutes les possibilités qu’offre l’évolution du Web 2.0. L’accent se porte sur la communication des informations. Le site mise sur la multiplication des outils numériques pour toucher un public le plus large possible : dans un premier temps des outils d’édition, l’Art Institute of Chicago dispose de son propre blog et d’une newsletter ; dans un second temps, des outils de partage de données, le musée propose une chaine Youtube où sont régulièrement postées des vidéos sur les expositions, sur la politique de conservation des œuvres etc., un Flickr comprenant de nombreuses photographies en lien avec les différents évènements qui se déroulent à l’Institut, ou encore un Google Art Project qui regroupe 155 oeuvres de 102 artistes ; enfin, le musée est présent sur les réseaux sociaux, il a un compte Facebook et Twitter.

Petit bémol : Le site de l’Art Institute of Chicago n’est disponible qu’en anglais, ce qui est à l’encontre de sa politique en lien avec le partage numérique d’informations.

M. C

Renoir à la Frick Collection : illustration de la discipline des « digital humanities »

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La Frick Collection est abritée dans la résidence de Henry Clay Frick (1849-1919) qui a
été conçue par Thomas Hastings et construite de 1913 à 1914. Après la mort de Madame
Frick en 1931, des changements ont été fait dans le bâtiment par l’architecte John Russell Pope et en 1935 la collection fut ouverte au public.
Ces informations sont disponible dans l’onglet « Visit » puis « Museum »
La Frick Collection est un musée situé à New York sur la 5ème avenue.

La Frick Collection possède 1100 oeuvres d’art de la Renaissance à la fin du XIXème siècle. Elles concernent des artistes majoritairement européens et comprend des meubles, porcelaines, peintures, sculptures, des arts graphiques, textiles ou encore bronzes.

L’interface du site se compose avec une barre de menus en début de page avec plusieurs onglets qui seront ensuite subdivisés dans une barre latérale à gauche.
A l’extrémité de la barre de menus nous avons une barre de recherche même si on regrette que la barre de recherche concerne « Google » et non le musée.
Deux colonnes latérales sont présentes avec celle de gauche qui facilite la navigation et celle de droite qui marque surtout les évènements et manifestations du musée.
Encore une fois une barre de recherche est disponible mais seulement pour le calendrier et aucun résultat n’apparait lorsque l’on recherche « Renoir ».
Au niveau des barres de recherches, il serait intéressant d’avoir également une barre de recherche consacrée exclusivement au musée.

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Une banque d’images en ligne : le Emuseum
Lorsque nous cliquons sur l’onglet « paintings », un accès au Emuseum est disponible.
En suivant ce lien et en tapant Renoir dans la barre de recherche nous pouvons voir le
tableau de Renoir « La Promenade ». Une vidéo explicative de cette oeuvre est disponible sur le site de la Frick Collection dans l’onglet « Interact ».
Par l’intitulé même de l’onglet et par le contenu de la vidéo on peut donc voir une certaine pédagogie du site. Dans cette vidéo, le tableau est analysé d’une manière précise, concise et synthétique.
Une conférence plus complète « Le Secret de la « Promenade » » de Renoir » de 52 minutes fait par Colin B. Bailey (directeur des collections) et Charlotte Hale (conservatrice) est disponible également sur le site de la Frick Collection. Cette vidéo fait état de toutes les découvertes récentes sur le tableau. Nous avons donc déjà beaucoup d’informations très précises données par des conservateurs. Dans la démarche, cette vidéo me rappelle notre base française Joconde même si cette version reste accessible à un plus large publique et par l’utilisation du support vidéo même reste plus pédagogue. Cette vidéo nous amène à l’autre point fort de la Frick Collection que sont les conférences en ligne.

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Interagir : Les conférences en lignes (Interact)
Le support vidéo représente un point essentiel du site de la Frick Collection puisqu’il propose aussi l’accès gratuit à des conférences en ligne très complètes. Parmi elles, citons celles se rapportant à notre sujet que sont les portraits de femmes chez Renoir.

Tout d’abord prenons la conférence de Jay A. Clarke dans « The impressionnist line » évoque notamment Renoir vers les 39ème minute. A la fin du XIXème siècle, des artistes visionnaires appréhendait le dessin et le travail de la ligne comme forme de modernité. De longues ombres dans les huiles sur toile, arts graphiques font leur apparition de 1860 à 1890 et montre une autre vision, celle de l’artiste spontané qui expérimente. Dans le cadre d’une exposition, la conservatrice Jay A. Clarke pose les jalons de la ligne impressionniste en prenant des oeuvres de l’exposition mais aussi des aquarelles d’Honoré Daumier ou Berthe Morisot, des dessins de Claude Monet, des travaux de Gauguin et bien d’autres. Ici Renoir est donc placé dans une perspective plus générale mais intéressante pour le replacer par rapport à son époque.

Considérons également la conférence de Colin B.Bailey (conservateur en chef à la Frick Collection) et Charlotte Hale (conservatrice) sur « La Promenade » qui est un grand format de la Frick Collection. Je l’ai déjà évoquée plus haut lorsque j’ai mentionné ce tableau donc je ne m’attarde pas dessus.

Une conférence d’Anne Distel « Renoir et les femmes de Paris » (« Renoir and the Woman of Paris ») est particulièrement intéressante dans le cadre de notre sujet puisqu’elle s’appuie exclusivement sur la représentation des femmes parisiennes en montrant comment elles sont représentatives de la société française de l’époque (notamment pour les vêtements). Anne Distel est directrice général honoraire des conservateurs de France comme le précise Colin B.Bailey au début de la vidéo mais a aussi été conservatrice au Jeu de Paume, au Musée d’Orsay et a travaillé à la Direction des Musées de France.

Une conférence de Gloria Groom qui s’appelle « La mode de la maîtresse » (« Fashoning the Mistress »)se fait dans le cadre de l’exposition « L’impressionnisme et la Mode » ayant eu lieu à Paris (voir article « L’impressionnisme et la mode : regard critique de la Tribune de l’Art ») et dans le cadre de l’exposition « Impressionnisme, Mode & Modernité » de la Frick Collection (« Impressionism, Fashion & Modernity » au MET, pour plus de précisions voir l’article du blog « Renoir dans la politique culturelle pédagogique du Metropolitan Museum of Art »). Entre 1866 et 1872, Renoir représente sa maîtresse Lise Tréhot dans plus de 30 peintures avec des scènes intimistes mais aussi des grands formats. Cette conférence s’attache surtout aux grands formats de Renoir mais aussi de Monet et un peu de Manet à la fin. Gloria Groom montre en quoi la représentation de Lise Thréhot présente Renoir et les autres peintres qui la représente comme des peintres de la vie moderne et contribue ainsi à faire évoluer leurs carrières en tant qu’artistes.

Une conférence de Colin B.Bailey intitulée « Les grands formats de Renoir : Peintre de grands formats et être impressionniste » (« Renoir’s Wall power : Painting Large as an impresionnist »). Entre 1874 et 1885, Renoir – au contraire des autres impresionnistes – peint de grands formats impressionnants dans leur verticalité et horizontalité en peignant la vie parisienne, sa modernité et la mode. Cette conférence se fait dans le cadre de l’exposition « Renoir,l’Impressionnisme et les grands formats » (« Renoir, Impressionism, and Full-Length Painting »). Colin B.Bailey s’attache aussi à montrer que Renoir reprend cette tradition des grands formats tout en s’inscrivant dans une démarche impressionniste et en représentant les femmes dans sa vidéo « Ville de New York : Le choix du conservateur : Renoir, L’impressionnisme et les grands formats » (« NYC-ARTS l Curator’s Choice: Renoir, Impressionism and Full-Length Painting at The Frick Collection »).

Aileen Ribeiro dans sa conférence « Renoir et la démocratisation de la mode » (« Renoir and the democracy of fashion ») nous montre qu’après la chute du Second Empire, l’industrie de la mode connait un plein essor avec le développement de la haute couture mais aussi l’émergence de vêtements plus simple à porter qui conviennent plus au nouveau rythme de la vie parisienne. Un intérêt pour la mode est présent dans la société de l’époque et se manifeste dans l’art de Renoir. Aileen Ribeiro nous montre en quoi la peinture de Renoir reflète cette tendant de 1870 à 1880.

Une conférence sur Renoir de Colin B.Bailey (« Renoir’s Iconic Work of Parisian Life ») est plus centrée sur l’oeuvre de Renoir et nous donne en 50 minutes environ une perspective large de son oeuvre avec de nombreux portraits de femmes, ses thèmes prédominants comme la danse et les nouveaux loisirs mais aussi comment la mode du temps et l’attention au détail se reflètent dans les vêtements représentés par Renoir.

Enfin, d’autres vidéos, plus courtes et synthétiques font l’analyse d’oeuvres de Renoir faisant partie de la Frick Collection comme celle sur la « Promenade », les « Parapluies », les trois grands formats des « Danses » représentant des couples de différentes strates de la société de l’époque et enfin sur la « Danseuse ».

Toutes les vidéos et conférences que je viens d’évoquer sont disponibles sur notre Pinterest accessible dès notre blog.

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Recherche : Un centre de recherche en ligne (onglet « Research »)
L’onglet de « recherche » se subdivise ensuite avec la « Bibliothèque » (Library), le « Musée » (Museum), les « Archives » (Archives), la « Photoarchive » (Photoarchive), le « Centre d’Histoire des Collections » (The Center for the History of Collecting ), « Nouvelles Recherches » (Research News).

La catégorie « Bibliothèque » (Library) du musée est dotée d’ouvrages sur les peintures, sculptures et arts graphiques partant du IVème siècle jusqu’au milieu du XXème siècle et concernant majoritairement la collection Frick mais pas seulement. En tapant « Renoir » dans la barre de recherche mise à notre disposition et nous accédons ensuite à la ressource « Fresco ». La ressource « Fresco » est un catalogue en ligne concernant la bibliothèque de la Frick Collection et nous donne ainsi tout les livres parlant de Renoir triés du plus pertinent au moins pertinent en nous indiquant sa côte, le nombre de volumes de l’ouvrage et enfin si il est disponible ou non. On peut se créer un compte et demander à « réserver » le livre voir à montrer nos centres d’intérêts pour qu’il nous suggère des ouvrages.

La catégorie « Musée » (Museum) nous donne accès à la banque d’image vu précédemment dans l’article mais précise également qu’elle nous permet de prendre contact avec des conservateurs dans le cadre de recherche. Cette accessibilité est donc appréciable surtout dans le cadre de recherche notamment universitaire (mémoire, thèses, publication d’ouvrages..).

La catégorie « Archives » (Archives) nous donnent accès à des archives concernant l’histoire de la Frick Collection, la famille Frick, la constitution de la bibliothèque mais aussi le mécénat de l’art par la famille Frick.

La catégorie « Photoarchive » (Photoarchive) contient plus d’un million de photographies d’oeuvres d’art parfois visibles en lignes.

Le « Centre d’Histoire des Collections » soutient la recherche sur la formation des collections des Beaux-Arts et Arts décoratifs. Il s’agit ici d’un travail de recherche historique plus général et n’inclue pas la seule Frick Collection mais tous les grands collectionneurs des Etats-Unis par exemple. Ce centre aide à la publication d’ouvrages et a reçu des prix littéraires comme le prix littéraire de la Biennale.

La catégorie « Nouvelles Recherches » (Research News) est un blog par Stephen J.Bury qui est le directeur de la bibliothèque. Il parle notamment des expositions qui ont lieu à la bibliothèque. Parfois le directeur met à disposition en ligne via la ressource « Fresco » des ouvrages numérisés qu’il a commenté comme par exemple pour « The strange life of objects » de Maurice Reims accesible sur la base Fresco de la Frick Collection qui nous redirige ensuite vers Googlebooks.

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Le « Virtual Tour » ou la scénographie en 3 dimensions
Le « Virtual Tour » constitue un autre point fort. Lorsque je clique dessus j’accède à une visite en effet virtuelle du musée en haute définition qui se présente un peu comme la street vue de google mais en plus esthétique. Des cercles blancs qui clignotent m’indiquent des entrées éventuelles, comme si j’étais, finalement, en train de visiter le musée. On regrette cependant les petits « bugs » qui peuvent arriver avec ce genre de dispositif en très haute définition même si l’expérience reste agréable.

La Frick Collection est donc une ressource numérique très accessible et intéressante puisqu’elle présente de nombreuses vidéos de conservateurs qui donnent des informations précises sur les oeuvres. Elle présente également un côté pédagogique et interactif avec sa visite virtuelle.

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Partager : Autres ressources numériques utilisées par la Frick Collection
La Frick Collection utilise très largement d’autres ressources numériques de toutes sortes.

Tout d’abord, elle utilise les outils numériques d’hébergements d’images tels que Pinterest ou Instagram. Déjà à travers ces ressources on pressent une utilisation sous-jacente des réseaux sociaux ce qu’elle assume parfaitement avec l’utilisation de réseaux sociaux tels que Facebook ou Twitter. Elle a joint l’iconothèque qu’est le Google Art Project.
Enfin comme nous l’avons vu précédemment, la Frick Collection exploite largement le
support vidéo avec des explications d’oeuvres et des conférences sur son site mais publie aussi des vidéos sur d’autres sites. Parmi eux, citons ArtBabble.org qui est un site à la croisée du blog et du site de musée puisque comme il est dit dans leur « A propos » toute personne peut s’exprimer sur cette ressource. En même temps, il est précisé sur le site qu’une équipe de l’Indianapolis Museum of Art contribue à cette ressource. Pour son partage de vidéos, la Frick Collection est présente sur le site Fora.tv. Dans le « A propos », il est précisé que ce site se veut pour vocation de partager des vidéos dites « engagées » comme des conférences, sommets, débats publics ou universitaires en ligne car tous les jours dans le monde naissent des débats intéressants qu’il serait dommage de rater. Ce site héberge 10 000 vidéos avec certaines étant gratuites et d’autres payantes.
La Frick Collection se manifeste aussi par sa chaine Youtube qui propose quant à lui des vidéos en ligne gratuitement même si on regrette que la chaine ne diffuse pas plus de contenu. Bien sûr le contenu du site de la Frick Collection lui même en matière de vidéos comble cette éventuelle lacune.

En conclusion la Frick Collection reflète selon moi la discipline des Digital Humanities
puisqu’elle instruit de manière pédagogique à travers les diverses ressources numériques
notamment avec les conférences de son site. Elle possède une banque d’images qui
permet d’avoir accès à de nombreuses oeuvres du musée même si on regrette qu’elle soit actuellement en travaux.
La Frick Collection possède une large bibliothèque, fournie qui possède elle même un
catalogue en ligne ce qui encourage toute recherche universitaire ou la simple curiosité
intellectuelle. Elle encourage la recherche et aide également à la publication ce qui est
appréciable. Enfin, la Frick Collection utilise largement les ressources numériques (Google Art Project, ArtBabble etc) de manière à, au delà de promouvoir le musée, prendre part à des débats intellectuels culturels internationaux.

M.H

Renoir sur la base theses.fr : la recherche à portée de main

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En cherchant des ressources universitaires sur Renoir j’ai trouvé sur le site de la Sorbonne le site theses.fr.

Theses.fr est un site qui a ouvert en juillet 2011. Il s’agit d’une base contenant les thèses de doctorat déposées depuis avant 2003 (même si le site de la Sorbonne nous dit qu’il s’agit de celle déposées « sous forme électroniques depuis 2006 ») sur l’ensemble du territoire. On y trouve des thèses soutenues avec un lien vers le texte intégral et des thèses en préparation.

L’interface du site est très simple et se compose simplement d’une barre de recherche. Il est possible de faire une recherche qui comprend toutes les thèses ou les thèses en préparation ou encore selon les « personnes ». Le mot « personnes » est un type de recherche plutôt vague qui désigne en fait toute personne travaillant en collaboration sur cette thèse comme les auteurs mais aussi les directeurs de thèses (par exemple on peut faire une recherche par « personnes » en mettant « Dagen » pour Philippe Dagen). Il est également possible de faire un recherche incluant seulement les thèses soutenues ou les thèses soutenues accessibles en ligne.

Si l’on recherche un ouvrage particulier, une « recherche avancée » est mise à notre disposition et nous permet de trouver un thèse précise en indiquant son titre, son auteur, son établissement de soutenance et sa date de soutenance. Enfin si l’on ne cherche pas une thèse en particulier on peut cliquer sur « explorer toute la base ». La base possède deux versions l’une française, l’autre anglaise ce qui ouvre à un public peut-être plus international voir peut être utile pour des élèves faisant le programme Erasmus en France.

La base utilise d’autres ressources numériques avec le réseau social Facebook puisque dès la page d’accueil il est possible de « liker » sur facebook. Les programmeurs du site ont bien compri qu’un site universitaire, pour se faire connaître par les étudiants doit utiliser les réseaux sociaux. Il est possible de s’abonner au site et de recevoir ainsi des notifications via le flux rss ce qui est utile pour tout abonné de netvibes.

Dans le cadre de notre recherche je tape « auguste renoir » dans la barre de recherche en sélectionnant « toutes les thèses » comme critère de recherche. Nous obtenons 45 thèses triées par pertinence. La colonne latérale de gauche permet de restreindre les résultats par date de publication, établissements, disciplines, écoles doctorales, langues, directeurs de thèses ou domaines.

Dans les domaines n’ayant pas Histoire de l’Art (et c’est bien dommage) je sélectionne « Arts ». Beaux-arts et arts décoratifs » et « Peinture ». Il ne me reste plus que 9 thèses. Je m’intéresse de plus près à la thèse de Marilyn Chauvin intitulée « Relecture des multiples facettes du féminin sacré et profane » sous la direction de Bernard Lafargue soutenue à Bordeaux 3. La thèse a été soutenue le 27 juin 2012 et fut, comme nous le manifeste le rond vert, couronnée de succès.

Ce système de rond vert (pour les thèses soutenues) et orange (pour les thèses en cours) est très pratique et permet à l’internaute d’avoir une vue générale et claire sur les thèses. Je clique sur « Accéder en ligne ». Le lien me redirige vers le site « TEL ».

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Le site TEL est un serveur national de thèses en ligne multidisciplinaires. Un résumé de la thèse m’est donné à la fois en français et en anglais. Juste au dessus du résumé se trouve un PDF. Il s’agit en fait de l’intégralité de la thèse, disponible gratuitement en pdf et en ligne. En lisant, en partie, le document et en recherchant le terme de « Renoir » dans la thèse je vois qu’il est en effet mentionné à plusieurs reprises.

20130419-214455.jpgEn effet, page 89, il est dit, par Marilyn Chauvin, je cite « Ainsi on peut se demander si le corps féminin n’est pas devenu un motif pictural, une figure plastique à part entière. Certains nus véhiculent des sensations comme c’est le cas des « femmes-fruits » de Renoir. ». Elle parle donc ici de la représentations des nus féminins de Renoir. Il est vrai que chez Renoir, on peut voir dans ses nombreuses représentations de nus et le thème des baigneuses que le nu est devenu sujet du tableau.

Page 98, Marilyn Chauvin cite K.Clark, je cite  » « Les seins deviendront plus pleins, la taille s’amincira, la courbe des hanches se fera plus généreuse; mais c’est là néanmoins l’architecture fondamentale du corps féminin telle qu’elle guidera l’observation des artistes classiques jusqu’à la fin du XIXème siècle, jusqu’au moment où Renoir lui insufflera une vie nouvelle. » « . Elle insiste donc ici sur la modernité de la représentation du nu chez Renoir alors que l’on dit souvent de ses représentations féminines qu’il s’inspire d’Ingres (propos qui est donc à nuancer).

Page 122, Marilyn Chauvin dit, je cite « La Vénus de Dresde marqua pour des siècles la pose si satisfaisante de la femme nue chaste, allongée, qui marqua tout aussi bien l’oeuvre de Titien, Rubens, Cranach, Courbet, ou encore Renoir. » Il est vrai que ce thème a inspiré Renoir, on le voit notamment dans ses nombreuses représentations de « Vénus victorieuse ». De plus, le voyage en Italie de Renoir en 1891 le marquera très fortement dans sa manière de peindre notamment avec les nus de Titien.

Page 151, Marilyn Chauvin dit, je cite  » Nous finirons par un passionné du nu féminin, Auguste Renoir. Il disait lui-même que « […] si la femme n’avait pas existé il ne serait sûrement pas devenu peintre. Ces nus ont une noblesse tranquille et immédiate. La peau n’a ni les plis ni les rides d’un corps normal, mais ils ne sont pas pour autant comparables aux « corps-pâtes » d’Ingres. » Comme je le disais précédemment, Marilyn Chauvin montre bien que si l’influence d’Ingres est perceptible dans l’oeuvre de Renoir, il faut cependant nuancer ce propos. Par « corps-pâtes » il me semble qu’elle a voulu dire que les nus de Renoir, en y regardant de plus près, possèdent une certaine « polychromie » sous-jacente et très fine dans le modelé de la chair et se distancie ainsi de la peau de poupée des portraits d’Ingres.

Marilyn Chauvin dit, page 153, je cite « Renoir était tributaire de ces modèles comme Praxitèle et Madame se plaignait que l’on choisisse les servantes en fonction de leur grain de peau. « Mais parler des nus de Renoir comme s’il s’agissait de pêches mûres qu’il n’avait qu’à cueillir en tendant la main, c’est oublier sa longue lutte avec le style classique, lutte qui se poursuivit après la victoire de 1887. »73 Dans la lignée de K. Clark, nous pensons que cette vision est assez réductrice. Lorsque l’on regarde son oeuvre, on est ému par la beauté de sa peinture. En effet la peau de ses modèles est nacrée. Ainsi au lieu de parler de « femmes-fruits » nous préfèrerions en parler en termes de «femmes perles» qui sont à contempler comme des joyaux. Elles ont encore l’étincelle sacrée de leur antique ancêtre Vénus. Et bien que n’étant plus anadyomènes, elles ont encore quelque chose de magique et de sacré à nous transmettre. Au cours des années, on voit que Renoir invente un nouveau style de femmes massives, rougeaudes, dépourvues de séduction. Pourtant ses nus constituent le plus bel hommage au corps de Vénus par leur simplicité et leur fraicheur comme en témoigne la baigneuse ci- dessus. Sa peinture traduit « […] le fonds de résistance masculine à l’évolution de la condition féminine au tournant du XIXe-XXe siècle. En célébrant ainsi le corps dans une sorte de cadre idyllique, nostalgique, de paradis perdu, Renoir trahit des conceptions sociales conservatrices. »74.»

Elle nuance ici le propos de « femmes-fruits » que j’ai cité précédemment et montre l’influence antiquisante dans les nus peint par Renoir. La polychromie des nus de Renoir est donc à nuancer puisqu’il possède une fraicheur par des touches lumineuses apportées par des rehauts qui donne ce côté de « femmes-perles » dont elle parle.

Les autres références à Renoir que j’ai trouvé concerne ses annexes et son index.

Il m’a semblé intéressant de prendre cet exemple de thèse qui rentre dans le cadre de notre sujet sur Renoir et les femmes pour montrer la richesse de la base theses.fr. En effet, lorsque l’on effectue des recherches bibliographiques en histoire de l’art il nous arrive de consulter des thèses. Grâce à cette ressource nous possédons un gain de temps considérable. Au lieu de consulter une première le catalogue en ligne des bibliothèques de France qu’est le Sudoc, de repérer des thèses intéressantes, de se déplacer en bibliothèque, de remplir un papier de demande de consultation de thèse, de prendre des notes sur cette thèse à la main et de chercher d’éventuel rapports avec notre sujet, nous avons ici une ressource qui nous offre tout cela à portée de main.

Ajoutons qu’il n’est pas possible d’emprunter des thèses en bibliothèque me semble-t-il (personnellement je n’ai jamais pu mais sait-on jamais). Or, même le fait de parcourir une thèse demande un minimum de temps. Ainsi, le fait de pouvoir télécharger une thèse en ligne, de pouvoir ainsi faire une recherche précise de mots clés dans l’ouvrage se rapportant à notre sujet est une chance! Loin d’être la fin des bibliothèques elle aide au contraire la recherche bibliographique. Il faut admettre d’un point de vue neutre et objectif que rechercher « Renoir » dans une thèse de 358 pages reste nettement plus efficace à l’ordinateur.

On regrette cependant l’interface peu attrayante du TEL. Et si cette ressource permet un partage de recherches extraordinaire attention toutefois au plagiat.

M.H

Renoir et la politique culturelle pédagogique du Metropolitan Museum of Art

Le site du Met, Metmedia, Metpublications et timelines

20130419-212328.jpg Le Metropolitan Museum of Art (MET) a vu le jour à Paris à l’initiative d’un groupe d’américains qui se mirent d’accord pour créer une « institution nationale et une galerie d’art ». John Jay, l’avocat qui eut l’idée du projet, le fit avancée dès son retour aux Etats-Unis. Le 13 avril 1870, le MET est créer et ouvre ses portes au public. Le musée s’étend aujourd’hui sur deux millions de mètres carrés, possède deux millions d’objets dont des dizaines de millions sont visibles.

Toutes ces informations sont tirées de la rubrique « About the museum ». Les collections du musée sont riches et variées partant de l’Antiquité à nos jours avec de l’Art grecque et romain, de l’art asiatique, de l’art islamique, des photographies, des instruments de musiques, des armures, des arts d’Afrique et d’Océanie, de l’art contemporain et beaucoup d’autres. Lorsque nous cliquons sur l’onglet « Collections » puis sur « galleries » il est possible de parcourir le musée pièce par pièce en trouvant toutes les notices des oeuvres disponibles dans cette pièce.
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L’indexation de la barre de recherche est bonne puisque lorsque nous tapons « Renoir » nous possédons directement des résultats triés selon les collections, les évènements, les manifestations générales et aussi dans le Metmedia. Dans le cadre de notre sujet, nous pouvons trouver plusieurs portraits de femmes dans les collections ainsi que deux vidéos sur le Metmedia qui concernent l’exposition de la collection de Pierre Bonnard « De Raphaël à Renoir » mais qui ne parlent pas directement de l’oeuvre de Renoir (vidéos disponibles sur notre Pinterest).

L’interface du musée est assez sobre et élégante. Le fond noir fait ressortir les informations et les couleurs des oeuvres. En début de page se situe une barre d’inscription à la newsletters avant même l’inscription « MET » ce qui encourage d’emblée le visiteur à s’y inscrire. Une barre de recherche est disponible en face de l’inscription « MET Metropolitan Museum of Art ». Une barre de menus composée d’onglets eux mêmes subdivisés en menus déroulant est disponible. Une galerie composée de sept images vient ensuite finir le bandeau supérieur de la page et met en avant les expositions temporaires. La page se divise ensuite en trois colonnes avec « Visit » « Events » et « Now at the MET ». Nous relèverons d’emblée deux choses dans cette présentation. D’une part, dès le début des informations de visite nous avons plusieurs langues pour le site comme l’espagnol, le portugais, le français, l’italien, le russe, le coréen, le chinois mais aussi le japonais. Le public concerné est donc clairement international.

D’autre part, une deuxième barre d’inscription à la newsletter est disponible en dessous des informations de visite ce qui renforce la volonté de promotion du MET à travers le monde entier. En bas de page nous pouvons voir le « Met Media », le « Met kids » et le « Met Store ». Le « Met Media » est une ressource numérique permettant de voir des vidéos, d’écouter des podcasts mais aussi d’avoir accès à des activités interactives notamment pour les enfants.

Le MET possède une politique culturelle numérique très pédagogique car les vidéos peuvent montrer la « Conservation du tapis de l’empereur » mais aussi comment appréhender l’art à travers la musique pour les enfants.
Soulignons la pédagogie du site également par l’onglet « Learn » qui lorsque l’on clique dessus nous offre un menus déroulant qui touche toutes les tranches d’âges avec les enfants, les adolescents, les adultes, étudiants, éducateurs et les personnes à mobilité réduites. Le « Met Kids » présente surtout les ateliers, revues ou parcours d’expositions pour enfants. Le « Met Store » est la boutique en ligne du Musée.

A l’extrême fin de la page nous pouvons voir une enveloppe qui constitue en fait une 3ème invitation à la newsletter mais surtout que le MET utilise largement, comme le LACMA, les ressources numériques. En effet, le MET possède lui aussi un compte Facebook, Twitter, Pinterest et Flickr. Nous noterons qu’à la différence du Flickr du LACMA, le MET utilise son Flickr pour publier des photographies d’évènements. Il s’agit donc essentiellement de personnes sur les photographies plutôt que d’oeuvres d’art. L’utilisation du Flickr montre donc plus une volonté presque journalistique de la part du MET tandis que celui du LACMA montre les arts graphiques mais pourquoi pas. De plus, on apprécie les frises chronologiques disponibles sur le site. Elles sont divisées géographiquement avec l’Europe, Afrique ou encore l’Océanie. Une page est consacrée à Renoir. Dans cette page, on peut voir sur quelles frises chronologiques il se trouve, dans quelles autres articles mais aussi dans quelles cartes il se trouve. Les cartes permettent de localiser un style propre à un pays dans une période donne par exemple de 1600 à 1800 et donne ainsi la possibilité à l’utilisateur d’avoir une vue d’ensemble sur la production artistique internationale à un moment donné. Enfin le MET se distingue surtout par la Metpublications que l’on trouve dans l’onglet « research ».

20130419-213438.jpgLa Metpublications est un dispositif numérique qui permet de télécharger en pdf ou de consulter sur google books des catalogues d’expositions épuisés ou non édités. Le MET est le seul musée à proposer ce type de dispositif.

Dans le cadre de notre sujet, nous pouvons à nouveau trouver des informations sur le
Portrait de Mme Darras de Renoir, huile sur toile, 1871, à la page 67 et 68 du livre « The Adele and Arthur Lehman collection » publié par le MET et disponible en ligne sur le google books mais qui peut aussi se télécharger en pdf en cliquant sur « download PDF». Le Metropolitan Museum of Art possède plusieurs atouts majeurs car il s’adresse à un public international avec une interface disponible en plusieurs langues. De plus, La Metpublications le propulse comme seul musée proposant ce type de projet très innovant.
Enfin, nous remarquerons que la politique culturelle numérique du MET est très pédagogique à la différence des musées français.

Ce musée épouse donc bien la notion de Digital Humanities tout en étant dans le prolongement des fonctions muséales qui sont énoncées distinctement dans les onglets « Learn » « Research » « Visit ». Toutefois on peut se demander l’utilité de mettre 3 fois sur une même page une inscription à la newsletter à part comme une sorte de manière d’inciter le public à s’y inscrire. D’autre part, on peut se demander l’utilisation de réseaux sociaux n’est pas un moyen pour le musée de proposer des programmes en fonction des « likes » de Facebook ou de Pinterest.

M.H

Renoir peintre, sculpteur et graveur au LACMA

LACMA : Los Angeles County Museum of Art

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En parcourant les signets de l’Institut National d’Histoire de l’Art (INHA) puis en parcourant son delicious, j’ai découvert le site du Los Angeles County Museum of Art (LACMA). Le Musée d’Art de l’État de Los Angeles faisait partie en 1910 du Musée d’Histoire, de Sciences et d’Art de Los Angeles avant d’être un Musée d’Art autonome en 1961. Il ouvre ses portes en 1965 sur le boulevard Wilshire avec l’aile Ahmanson consacrée à la collection permanente, l’aile Hammer pour les expositions temporaires et enfin pour toute autre manifestation culturelle un théâtre de 600 places. Au fil du temps le musée s’est agrandit en ouvrant notamment en 1986 une aile Anderson pour les collections d’art moderne et contemporain. En 1988, un pavillon pour l’art japonais ouvre à l’initiative d’un projet de Bruce Goff. Enfin, plus récemment un projet de transformation de la partie ouest a été effectuée par Renzo Piano (architecte notamment du Centre national d’art et de culture Georges Pompidou). Il possède maintenant sept bâtiments qui se déploient sur deux hectares en plein cœur de Los Angeles.

A propos de ses collections, le LACMA possède 100 000 œuvres d’art allant de l’Antiquité à nos jours. Ses collections comprennent surtout de l’art Asiatique, un pavillon dédié à l’art japonais, des arts de l’Islam et une large collection d’art latino-américain allant des chefs-d’œuvres pré-colombiens à des artistes modernes et contemporains avec parmi eux Diego Rivera, Frida Kahlo et José Clemente Orozco. Il contient également dans ses collections des artistes européens comme Renoir. Sa collection constitue, à lui seul, la plus large collection de l’Ouest des Etats-Unis.

Ces informations exposées ci-dessus viennent du site du LACMA dans la rubrique « Overview ». L’interface du musée est agréable et simple d’utilisation. Elle se compose d’une barre de menus horizontale rouge divisées en plusieurs onglets (« Visit », « Art », « On view », « Programs », « Support », « LACMA », et « shop ») qui possèdent eux mêmes un menu déroulant. Cette barre rouge se démarque bien des diverses photographies du musée utilisées en bandeau dans l’en tête de la page du site. Deux barres latérales se trouvent de part et d’autre du contenu central. L’une est consacrée à l’agenda culturel qui, pour une fois, se manifeste par des photographies parlantes des programmations. Chaque programmation a une couleur différente selon le type d’évènement (bleu pour les films, rose pour la musique etc) ce qui permet d’avoir une vue claire des évènements à venir plutôt que de cliquer sur des dates d’un calendrier. La barre latérale de droite concerne plus les collections et les visiteurs avec les prochaines expositions temporaires, les collections permanentes puis les réductions pour les groupes.

On remarquera que le musée utilise pleinement les ressources numériques à sa disposition pour tenir ses visiteurs informés de l’actualité du musée. Parmi eux on note les réseaux sociaux avec Facebook et Twitter, les banques d’images avec Flickr, les supports vidéos car il possède sa chaîne Youtube mais aussi un blog sous wordpress qui s’appelle « Unframed ».
Enfin, une barre de recherche est présente sur le site et toujours la bienvenue pour simplifier les recherches de l’utilisateur.

Lorsque nous tapons « Renoir » dans cette barre de recherche, nous pouvons noter une bonne indexation puisque les résultats se divisent en deux parties. La partie gauche nous renseigne sur toutes les manifestations ayant un rapport avec Renoir (comme les expositions temporaires) et dans la partie droite toutes les œuvres de Renoir dans les collections du musée. Cette bipartition permet d’avoir une liste de résultats claire et nous remarquerons que les manifestations concernent plus Jean Renoir, cinéaste, tandis que la partie collection concerne Auguste Renoir.

20130419-211457.jpgIl m’a semblé intéressant de traiter cette ressource dans le cadre de notre sujet puisque contrairement à beaucoup d’autre musée ou institutions, le LACMA s’intéresse également au Renoir sculpteur et graveur.

Toujours dans le cadre de notre sujet qui sont les portraits de femme produit par Renoir nous pouvons ainsi voir un buste fait en collaboration avec Guido Reni qui représente sa femme ou encore une gravure représentant la fille de Berthe Morisot.
Lorsque nous nous trouvons sur la page dédiée à cette œuvre, nous avons la possibilité de zoomer sur l’œuvre et d’en voir ainsi plus les détails ou la signature de l’auteur. Un cartel complet de l’œuvre avec parfois des détails précis sur les matériaux utilisés. Il est intéressant de noter que dans cette collection en ligne sont présentes des œuvres qui ne sont pas actuellement visible par le public contrairement à la base Atlas (qui contient tout de même 30 000 œuvres…). Enfin, une bibliographie est présente ce qui permet à l’universitaire faisant des recherches comme à l’amateur d’art curieux de se renseigner plus précisément sur l’œuvre.

En conclusion, le site du LACMA est une ressource simple d’utilisation, claire et bien indexée. Il s’adresse à tout type de public comme le visiteur de passage à Los Angeles, l’universitaire qui fait de la recherche ou tout simplement quelqu’un qui n’a pas le chance de pouvoir se déplacer et qui apprécie les œuvres en haute définition. Il semble que cette ressource pourrait être également qualifiée d’accessible parce qu’elle se sert largement des réseaux sociaux, blogs et banques d’images. Le LACMA s’inscrit dans le prolongement de sa fonction muséale première d’accessibilité et d’éducation.
En revanche, on regrette que d’autres langues ne soient pas disponibles sur le site (Français, Espagnol, Italien…) ce qui permettrait d’ouvrir son site à un public plus international.

Dans le cadre de notre sujet, il nous a permit de voir d’autres portraits de femmes fait par
Renoir mais avec d’autres supports et de nous donner une perspective plus large sur son
œuvre.

M.H

Le Tel Aviv Museum of Art, une ressource originale

Le Tel Aviv Museum of Art est l’un des principaux musées municipaux d’Israël. Le musée a été créé en 1932 par le premier maire de Tel-Aviv, Meir Dizengoff, dans sa résidence privée sur le boulevard Rothschild, qui a depuis, il a changé d’emplacement et développé de manière significative. Le musée comprend différents départements: Le département de l’art israélien, qui détient une vaste collection d’art local à partir du début du 20e siècle à nos jours, le Département d’Art moderne et contemporain, qui comprend des œuvres internationales du milieu du 19e siècle, et le Département de la photographie, de l’architecture, du design, et le Grands Maitres du 16ème au 19ème siècle.

Le Tel Aviv Museum of Art possède son propre site internet. La ressource numérique propose une interface adoptant un style minimaliste, organisée autour d’un arrière plan de couleur blanche et composée en trois niveaux.

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D’abord, le premier niveau regroupe trois sections : le logo du musée, un onglet «  Accueil / Langue / Contact » et un moteur de recherche, dont la présence nous évoque que la ressource est orientée vers une volonté de simplification de l’usage pour l’utilisateur.

Ensuite, le deuxième niveau est hiérarchisé selon une barre d’onglet. Cette barre regroupe onze onglets, ce qui est de toute évidence un choix trop large, de sorte que la hiérarchisation adoptée n’est pas adéquat. Parmi ces onglets, deux nous semblent pertinent dans notre recherche, à savoir l’onglet « Exhibition et Collection ».

L’onglet « Exhibition » propose un vaste programme d’expositions permanentes et temporaires sur des thèmes artistiques et d’actualité. Le tout étant organisé ainsi : « expositions actuelles – futures et passées ». Cela permet de donner une idée assez concrète à l’usager du dynamisme et du professionnalisme du musée et sa ressource que nous étudions.

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L’onglet « Collection », dont l’organisation et la clarté de lecture pour l’usager sont agréables dans la mesure où les informations présentes sont nécessaires et ne se perdent pas dans des développements inconsidérés comme dans d’autres ressources numériques de musées. Cet  onglet se décompose en trois axes : le premier est une barre verticale d’onglet énumérant les catégories d’arts qu’héberge le musée : Art Moderne, Contemporain, Architecture, design, Photographie, Sculpture, Anciens Maitres ce qui permet au Musée de Tel Aviv par la diversité de ses collections de s’affirmer comme l’un des grands centres culturels et artistiques. Le deuxième axe ets matérialisé par un bref résumé d’introduction aux collections du musée. Le troisième axe, nommé « Highlights » propose une mosaïque des pièces maitresses détenues par le Musée, comme apr exemple «  The Sheperdess » de Van Gogh ou encore « Number 24 » de Mark Rothko. Enfin, la Navigation s’organise selon un troisième et dernier niveau : à savoir un « slide » qui propose en toute interactivité un déroulement à intervalle régulier d’images agrémentées de liens internes vers les pages des actualités artistiques, culturelles proposées par le Musée.

Qu’en est-il de la recherche au sein de la ressource numérique ? Deux possibilités s’offrent à nous. D’abord, la solution manuelle qui consiste à sélectionner l’onglet « Collection » puis « Modern and Contempory Art », mais cette solution abouti à une impasse dans la mesure où la ressource, à défaut de nous offrir un accès libre aux collections d’art moderne européen nous propose une introduction pertinente en argumentant la politique de conservation et de choix des œuvres de la part du Musée. Pour clore cette introduction, la ressource numérique met à notre disposition un diaporama interactif des œuvres présentent dans les collections modernes. Le slide propose une image en très haute définition, accompagné d’un lien « learn more » qui comprend un cartel de l’œuvre et un court commentaire de l’œuvre, qui mériterait d’être plus développé et précis. Ensuite, l’alternative à cette recherche manuelle est de se diriger vers le moteur de recherche et en y entrant « Auguste Renoir ».  La page « Search Results » est parfaitement organisées et propose une classification des résultats selon un rendu global, ou par exposition, collection ou évènement.

Ici, nous nous intéresserons au deuxième résultat de la recherche, à savoir le fameux « Nu vu de dos ».

Renoir_X

Une fois sélectionnée, la ressource numérique renvoie à une autre page proposant à l’usager une image de l’œuvre en haute résolution. Ainsi, cette œuvre de Renoir intitulée « Nude seen from the back » fut réalisée entre 1880 et 1881. Il s’agit d’une huile sur toile  de format moyen mesurant 81 x 66 cm. On retrouve le thème classique de la femme nue ou de la baigneuse. L’originalité du traitement réside en le fait que l’artiste, n’a que dans de rares cas dépeint la figure de dos, comme c’est ici le cas. La représentation de son modèle sous les feuillages, a permis Renoir d’étudier et de rendre les effets de lumières et d’ombres, mais aussi les reflets des couleurs de la nature sur le corps de son modèle. Le traitement pictural est rendu par des coups de pinceaux courts pour rendre un effet impressionniste et montre qu’il s’agit d’une œuvre charnière dans l’art de Renoir qui tend vers plus de Réalisme, tout en restant fidèle aux Impressionnistes.

En guise de conclusion, nous analyserons les points faibles et forts de la ressource.

Nous regrettons que l’utilisateur n’ait pas la possibilité de zoomer sur l’œuvre, fut elle de haute définition. De plus l’accès multilingue se limite à une version anglaise et hébreuse de la ressource. Enfin, nous soulignerons le développement trop timide de la ressource dans sa politique d’accès interactif à la culture via le Web 2.0.  La ressource ne propose qu’un accès à Facebook et aucun autre moyen de promotion, ni de newsletter à l’heure où l’impact des médias sociaux n’est plus à prouver.

Nous avons été agréablement surpris par la clarté et l’organisation de l’interface du contenu qui permet un accès optimal et une navigation rapide. La recherche est optimisée pour l’utilisateur qui met à profit son temps et lui permet de se consacrer à l’essentiel en un minimum de temps.

G.B.

L’Encyclopédie Agora : une collaboration accessible à tous

L’encyclopédie de l’Agora est une ressource numérique curieuse qui adopte une approche alternative du savoir. La ressource, dans son introduction, se propose non pas de se définir comme une encyclopédie mais comme étant une « œuvre » à part entière. La volonté manifestée est celle de centraliser le savoir et la culture en l’axant selon un modèle progressiste. L’objectif n’est pas seulement de rassembler un maximum de savoir mais essentiellement d’accueillir  des opinions, des points de vus divergents  et d’élaguer les informations superflues afin de transmettre l’essentiel tout en prônant la transdisciplinarité. Ainsi, sa « finalité est la compréhension du monde présent, dont un des impératifs est l’unité de la connaissance ».

Sans titre

Cette ressource prône la liberté de l’esprit et de l’information comme il en est question sur la page « Une oasis de sens » où l’encyclopédie essaye de se distinguer des autres encyclopédies en expliquant quel est son but, elle se définit comme étant le symbole d’une collaboration internationale. La collaboration internationale est l’une des problématiques qui la distingue des autres encyclopédies. Cette encyclopédie est en effet au centre de nos préoccupations sur les digital humanities puisque que comme il l’est  dit dans le manifeste des Digital Humanities, publié sur le site ThatCamp, il s’agit de développer des expérimentations dans le domaine du numérique, de faire évoluer le travail collectif dans le cadre d’une mise en commun des connaissances, un progrès des connaissances. De plus, deuxième définition présente dans le manifeste et qui caractérise parfaitement le site de l’Agora, c’est l’importance dans cette nouvelle discipline que sont les Digital Humanities, du libre accès à l’information. L’indéniable et indiscutable avantage de l’Encyclopédie de l’Agora est sa gratuité, au contraire d’encyclopédies plus prisées comme Universalis ou Britannica.

Récemment, l’encyclopédie de l’Agora a été intégrée au sein d’un ensemble plus vaste : le portail  Homo Viviens qui rassemble l’ensemble des sites récents associés à l’encyclopédie de l’Agora (diverses encyclopédies, des dictionnaires scientifiques ou artistiques, sentiers, débats). Pour plus d’informations, il est intéressant de s’arrêter sur le Manifeste d’Homo Vivens.

L’encyclopédie de l’Agora dispose d’une interface chatoyante, toute en contraste, aux couleurs claires et harmonieuses mettant en avant le menu principal multicolore de la ressource se situant sur la gauche de l’écran, organisé suivant douze onglets thématiques. Cependant, il est difficile à première vue de trouver des renseignements sur cette encyclopédie sans utiliser la barre de recherche simple. En effet, l’utilisateur est confronté à un trop plein d’informations et d’outils ce qui trouble le lecteur dans sa recherche initiale, on ne sait pas par où commencer.

La page d’accueil de la ressource numérique adopte une structure complexe. Elle abrite en son centre un espace dédié à des articles d’actualité, le tout encadré par deux barres verticales d’onglets et chapeauté par une barre d’onglet horizontale. La barre horizontale évoque la fusion d’Agora et Homo Viviens en proposant un lien interne vers ce portail. Ce portail propose des onglets vers ses différentes encyclopédies. C’est le cas par exemple de l’encyclopédie sur la mort et l’inaptitude qui proposent respectivement des développements sur la place de la mort dans la société et sur les inaptitudes physiques et mentales chez les incapables majeurs (tel que l’autisme). Le portail offre également d’autres dossiers en rapport avec des faits de sociétés et des actualités sur la droite de la page d’accueil. L’organisation du site et sa clarté ne sont donc pas rendues optimales par les créateurs du site puisqu’on retrouve des informations similaires à deux endroits différents.

La barre latérale gauche facilite néanmoins la navigation de l’internaute selon douze onglets thématiques, comme nous l’avons dit précédemment, allant de la Politique à l’Histoire en passant par l’Art et la Science. Cet onglet « Art » regroupe des articles teintés de philosophie traitant de l’actualité de l’art et d’artistes actuels comme c’est par exemple le cas de Tarantino. C’est cet onglet qui va nous servir au cours de notre recherche.

S’en suit une liste de noms associés à l’Art, parmi lesquels figure Auguste Renoir.

1En sélectionnant ce lien, la ressource nous renvoie sur la page dédiée à Auguste Renoir.

Cette page s’ouvre sur un avant propos de Théodore Duret, extrait de son ouvrage :               « Histoire des peintures impressionnistes » publié en 1929. Il nous dit notamment concernant notre sujet Renoir, le portait et les femmes :

 « Ce que les autres avaient fait pour le paysage, auquel ils s’étaient avant tout consacrés, Renoir l’a fait pour les êtres humains. Les personnages qu’il a peints apparaissent colorés, dans un ensemble clair, plein de combinaisons de tons, ils forment partie d’un tout lumineux. Mais il n’est point parvenu à sa manière personnelle, telle que nous la définissons, du premier coup, il ne l’a naturellement atteinte qu’en passant, comme les autres de l’impressionnisme, par certaines étapes. »

La page consacrée à Renoir est particulière et donc intéressante dans la mesure où la façon d’Agora d’appréhender l’artiste varie radicalement de celles que nous avions vues auparavant. En effet, pas de biographie, ni d’anecdotes sur son enfance mais simplement un répertoire thématique de ses œuvres organisé chronologiquement, dont la plupart sont répertoriées sur notre Flickr. Les œuvres sont classées de la façon suivante : d’abord, Peinture, Paysage et scènes d’extérieures, ensuite Portrait, nu et nature morte. Enfin, sculpture, lithographies et dessins. Nous regrettons que la catégorie « Portrait » fournisse pour la plupart des cas de liens dont le contenu est introuvable sur les sites des musées hébergeant les œuvres citées comme c’est le cas pour « Jeune fille aux marguerites » de 1889. Nous nous interesserons à « la Promenade » de Renoir consacrée au Getty Museum de Los Angeles.

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La Promenade de Renoir, 1870, huile sur toile, 32 x 25,5 cm, Los Angeles, The Getty Museum of Art

Le lien nous renvoie à une fiche technique complète de l’œuvre. On dispose également d’une courte introduction à l’oeuvre (historique, modèles représentés, choix de l’artiste, facture etc.) et de plusieurs agrandissements de l’oeuvre ainsi qu’une vue de son traitement à l’ultraviolet, ce qui peut être très utile lorsqu’on étudie l’évolution de la manière de peindre de Renoir.

Cependant, sur le site de l’Agora en lui-même, on ne trouve que la date de l’oeuvre et son lieu de conservation. Il ne fait aucun doute que le propos mériterait d’être approfondi. Cette œuvre entre dans notre problématique dans la mesure où l’artiste Renoir se sert d’une scène de genre comme faire valoir d’un portrait déguisé. En effet, la composition et les couleurs utilisées, focalisent l’œil sur la femme et laisse de coté le personnage secondaire.

On remarque dans « La Promenade » que Renoir conserve la palette de vert-brun de Gustave Courbet qu’il admirait. Ce clin d’œil se poursuit dans le choix du thème, à savoir une scène sensuelle, presque gallante, représentant deux amants perdus dans promenade dominicale du XVIIIe siècle. Ici, Renoir saisit la fugacité d’un moment d’escapade de deux Parisiens dans un parc, dont la lumière tachetée, filtrant au travers des feuillages laisse à l’œuvre la marque des impressionnistes.

Pour revenir à la page sur Auguste Renoir, cette dernière offre un espace documentation constitué de propos tenus par Auguste Renoir au sujet de ses œuvres, de son métier ou encore au sujet des Grands Maitres comme Velasquez par exemple.

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Les Grandes Baigneuses de Renoir, 1884-87, huile sur toile, 115 x 170cm, Philadelphia Museum of Art

Pour exemple, Renoir disait au sujet des « Grandes Baigneuses » : « Regardez donc la lumière sur les oliviers… ça brille comme du diamant. C’est rose, c’est bleu… Et le ciel qui joue à travers. C’est à vous rendre fou. Et ces montagnes là-bas qui passent avec les nuages… On dirait des fonds de Watteau. Ah, ce téton! Est-ce assez doux et lourd! Le joli pli qui est dessous avec ce ton doré… C’est à se mettre à genoux devant. D’abord, s’il n’y avait pas eu de tétons, je crois que je n’aurais fait de figures». (Propos rapportés par Albert André, peintre et ami de Renoir)

Il est également intéressant de relever que dans la barre latérale droite, la ressource propose des thèmes connexes. C’est le cas par exemple de liens vers l’impressionnisme ou vers Claude Monet. S’en suit un onglet renseignement sur les données biographiques de l’artiste. La ressource propose ensuite deux autres onglets extrêmement pertinent :        « Documents associés » qui regroupe des textes de critiques d’art au sujet d’œuvre de Renoir  et « Raccourcis » qui propose une sélection minutieuse de sites pertinent au sujet de l’artiste comme par exemple Renoir sur le site de l’Artcyclopedia sur lequel nous avons déjà écrit un article. Cette page nous montre donc à la fois le sérieux du site de l’Agora en nous fournissant des renseignements utiles sur les différentes techniques et thèmes employées par Renoir dans ces oeuvres (on réduit trop souvent Renoir à ses peintures) ainsi que des informations relatives à différents thèmes en utilisant les propos relatés et l’auteur Théodore Duret, spécialiste de Renoir, comme garant de ce sérieux ; mais aussi son manque cruel d’approfondissement du sujet : pas de données biographiques, certes innovant mais tout de même lacunaire, pas de notices des oeuvres etc.

Il est possible de combler ce manque puisque le site ne présente pas seulement des informations succinctes sur l’artiste dans une page lui étant réservé mais bien des articles développées à son sujet par des auteurs spécialistes, au contraire d’autres encyclopédies gratuites comme Larousse qui ne propose qu’une biographie concise de l’artiste. Ces différentes ressources sont disponibles pour l’utilisateur soit en tapant tout simplement « Auguste Renoir » dans la barre de recherche du site ou bien, sur la page Renoir dans l’onglet sur les « Documents associés ». On trouve notamment un article sur Renoir d’Elie Faure, historien de l’art et essayiste français auteur d’une Histoire de l’art monumentale et très reconnue dans ce milieu. Il raconte notamment une partie de la vie de Renoir en l’incluant dans le contexte historique et artistique de l’époque, il parle également de ses connaissances, ses amis, ses influences parmi les Grands Maitres… Puis, il évoque aussi la manière de peindre de Renoir comme une éloge à l’artiste, la mise en avant de son travail dans sa complexité et sa beauté plastique. Il dit notamment « Quand un peintre a ce pouvoir-là, tout ce que son œil rencontre est instantanément transfiguré « . C’est un article, il est vrai tendancieux puisqu’on comprend l’admiration de l’auteur pour le peintre Renoir, cependant, extrêmement bien écrit, que je conseille à tous de lire puisqu’il nous apporte une véritable sensation de l’oeuvre artistique de Renoir, quelque chose de sensitif, comme si l’oeuvre pouvait nous apparaitre grâce à la description qu’il en fait.

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Les pêcheuses de moules de Renoir, 1879, huile sur toile, 175 x 130cm, The Barnes Foundation, Merion, Pennsylvania

Un autre article intéressant à mentionner, un extrait de l’ouvrage de Théodore Duret, homme politique et journaliste français fondateur du journal critique « La Tribune », que nous avons cité plus haut, consacré à l’impressionnisme et plus particulièrement à Renoir. Il nous offre une biographie beaucoup plus approfondie que dans l’article précédent. Il met en rapport sa vie et sa production artistique dans un dessein qui est celui de retracer l’évolution artistique du peintre au fil du temps et dans l’espace. Il y a dans cet article un passage en lien avec notre sujet qui décrit le Renoir portraitiste, il évoque aussi quelques modèles appréciés de Renoir comme l’actrice Jeanne Samary ou Mme Charpentier qui fut une mécène importante pour l’artiste puisqu’elle était propriétaire d’un salon influent fréquenté par le Tout Paris littéraire et artistique. On note aussi la volonté de nous présenter des oeuvres de Renoir, tout en diversité, comme c’est le cas des « Pêcheuses de moule à Berneval », oeuvre de Jeunesse de Renoir présenté au Salon Officiel de 1880 où la facture du peintre n’est pas encore proprement matiériste et impressionniste.

En guise de conclusion nous évoquerons les points forts et faibles de l’encyclopédie de l’Agora.

Nous regrettons que le style ne soit pas assez concis, bien que ce choix fut argumenté dans son introduction et manifeste car le site réduit alors la diversité de son public ce qui  est à l’encontre du projet des Digital Humanities puisque dans le Manifeste dont nous avons parlé au début de cet article, on nous dit que c’est un projet collectif et libre d’accès mais également multilingue et sans frontières, ce que ne permet pas ce site. En effet, le site n’est disponible qu’en français et la lecture des articles est certes très enrichissante mais aussi extrêmement longue ce qui pourrait être à l’origine d’un découragement de certains utilisateurs moins avertis. On regrette aussi l’absence de contenus interactifs.

En revanche, nous avons été agréablement surpris par le fait que l’encyclopédie  développe une si vaste politique de communauté interactive, par son investissement dans les médias sociaux. On note la présence d’une newsletter.  Le point fort de l’encyclopédie est à tout point de vue l’étendu des contenus qu’elle propose mais aussi et surtout sa gratuité. Le propos y est bien rédigé avec un certain style littéraire. Autre bon point : l’encyclopédie de l’Agora nous offre 3 index, un sur les artistes, un autre sur les dossiers répertoriés, et un dernier sur les auteurs ce qui favorise considérablement la facilité de recherche du site que l’on ne distinguait pas au départ.

M. C et G.B.

NB : Nous avons décidé, dans le même esprit que l’encyclopédie Agora et que la discipline des Digital Humanities, de construire notre critique de cette ressource autour d’une collaboration constructive, d’une confrontation de points de vue divers pour enrichir nos recherches sur notre sujet Renoir et les femmes.

Web Gallery of Art : pédagogie de la recherche numérique

La ressource que je vous propose d’explorer aujourd’hui est la Web Gallery of Art.

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Avant même d’entrer sur le site, il est intéressant de nous arrêter un instant sur la page d’accueil du site. Tout d’abord, premier bon point, on note que l’auteur nous fournit des informations sur le contenu de son site ce qui nous permet de savoir sans attendre si il pourra nous être utile dans le cadre de notre recherche sur Renoir et les femmes. The Web Gallery of Art est un musée virtuel et une base de données consultable sur internet contenant pas moins de 31 800 reproductions, utile principalement lorsque l’on fait des recherches sur l’art européen allant de l’époque Médiévale à l’époque qui nous concerne l’Impressionnisme. Le site nous donne ainsi des bornes chronologiques : de 1000 à 1900, ce qui paraît assez vague mais qui s’explique par le fait que certains artistes peuvent sortir des limites fixées. En effet, les courants artistiques ne sont jamais ancrés à un moment précis, les dates ne sont qu’indicatives. On apprend également que le site contient notamment des biographies d’artistes, des commentaires autour de thèmes définis, un catalogue d’œuvres.

Autre point positif, ce site contient une version mobile ce qui montre son attachement à s’inscrire dans la démarche du Web 2.0, on note une volonté de simplification de l’outil numérique (des onglets sont supprimés par rapport à la version internet, la recherche est abrégée) qui permet une plus grande accessibilité à cette ressource par un public plus vaste et moins averti, malgré qu’elle ne soit disponible qu’en langue anglaise.

Ce qui m’intrigue surtout sur cette page d’accueil, c’est le fait de savoir si on est en face d’un site que l’on qualifierait de « sérieux » ou plutôt d’amateur. Pour être honnête, cet onglet en bas de page malgré qu’il indique que le site est revu et recommandé par un certain nombre d’organisations, ne m’inspire pas confiance. On peut d’ailleurs se demander s’il n’est pas dans l’intérêt d’un site « léger » d’insister sur ce point dés la page d’accueil pour acquérir un plus grand public. Cliquons alors sur « Enter here ».

On remarque en bas de page que le site a été créé par Emil Kren, hongrois, docteur en sciences physiques et Daniel Marx, chercheur au département d’informatique et de théorie de l’information à l’Université de Budapest. On nous donne la possibilité de les contacter. Mon inquiétude se dissipe, on peut alors en déduire que cette ressource s’avère valable aux yeux de notre recherche concernant les Digital Humanities. D’autant plus que l’onglet « Info » dans la barre de menu principale, nous fournit des renseignements plus détaillés sur les différents objectifs du site et son dessein principal. Ils appellent même cela « une mission », mission qui consisterait à créer dans un premier temps un outil pédagogique en ligne en histoire de l’art  pour rendre l’utilisation d’internet plus efficace en matière d’éducation visuelle, et dans un second temps, de travailler de façon expérimental sur un nouveau « genre » multimédia adapté pour la présentation et la vulgarisation de l’art visuel sur l’outil numérique.

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Il y a également une page concernant l’actualité de cette ressource au fil des mois, ce qui montre également son sérieux, elle est améliorée régulièrement, des ressources supplémentaires sont ajoutées etc. On trouve même un manuel d’utilisation de ce site, avec quelques lignes pour chaque onglet, ce qui confirme sa visée pédagogique s’adressant à des étudiants ou à des professeurs.

En ce qui concerne la présentation du site en lui-même, l’interface sur fond bleuté semble un peu obsolète, pas très attractive, sobre. Cependant, l’accent est mis sur la simplicité et la facilité de la recherche puisque la volonté principale des auteurs est de mettre en avant l’information. C’est pourquoi le site ne dispose que d’une seule barre de menu qui ressort en bleu clair, contenant 15 onglets dont particulièrement, un onglet « Artists », un onglet de recherche, un outil de comparaison d’œuvres d’un même sujet ou d’une même influence, mais aussi un glossaire, une base de données et un onglet « Sources ». L’énorme avantage de ce site est que pour chaque onglet, lorsque l’on clique dessus, des conseils d’utilisation accompagnés d’exemple sont fournis pour l’usager nous permettant ainsi d’optimiser nos recherches.

La simplicité de la recherche, c’est la finalité de ce site. En effet, déjà sur la page « Home », on nous recommande différentes façons de procéder, soit en utilisant la liste alphabétique dans l’onglet « Artists », soit en se servant de l’onglet « Dual mode » pour sélectionner deux œuvres et en faire une comparaison si notre examen est plus ciblé, soit en utilisant l’onglet « Search » si l’on enquête sur une œuvre en particulier par exemple, enfin, en utilisant la visite guidée du site qui semble au départ un peu difficile à comprendre mais qui est en réalité très bien construite, on nous guide à travers des pays, des époques, des styles, des écoles de peintures etc.

Dans le cadre de notre investigation sur le sujet Renoir et les femmes, je choisis le type de recherche qui me semble le plus accessible, l’onglet « Artists » où la liste alphabétique fournie rend l’approche vers Renoir particulièrement rapide. D’ailleurs, une barre de recherche statique en base de page nous fournit également cette liste ainsi que d’autres types de recherche par œuvres, époques ou techniques (peintures, mosaïques, sculptures etc).

La page concernant Pierre Auguste Renoir est conséquente. D’une part, on a accès à une biographie assez développée de l’artiste où l’on nous livre des informations sur la vie de Renoir en général mais aussi sur ses rencontres, ses voyages, et aussi sur quelques œuvres, sur l’évolution de son art. D’autre part, on observe que les reproductions des œuvres de Renoir sont classées en 4 parties en fonction de leur date de production par l’artiste : œuvres de jeunesse jusqu’en 1873, entre 1874 et 1879, entre 1880 et 1889 et enfin, œuvres de maturité.

Pour chaque reproduction, une notice complète s’affiche avec la date, la technique, les dimensions et le lieu de conservation. Pour certaines, un ajout est fait précisant par exemple le modèle choisi par Renoir pour l’œuvre ou bien un bref historique de l’œuvre.

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Pink and Blue (Alice et Elisabeth Cahen d’Anvers) de Renoir, 1881, huile sur toile, 74 x 119cm, Sao Paulo, Museu de Arte

Si on sélectionne l’œuvre « Pink and Blue », œuvre peinte par Renoir en 1881 représentant deux fillettes du nom d’Alice et Elisabeth Cahen d’Anvers (filles d’un riche banquier juif que Renoir représenta à plusieurs reprises), on remarque qu’une fenêtre s’ouvre. Il s’agit d’un outil nous permettant de zoomer pour ainsi observer la facture du peintre, des détails précis contenus dans une œuvre. Ici par exemple, la manière de peindre le tissu par petites touches colorées de peintures épaisses ou encore la façon de faire transparaitre les émotions des personnages par leurs expressions ou leurs gestes.

Petit bémol à signaler : la qualité des reproductions est très bonne pour la majorité, mais pour certaines, dés que l’on zoome un peu trop, on ressent quelques difficultés à utiliser cet outil. De plus, le fait de pouvoir choisir une couleur de fond pour nos reproductions ne me semble pas d’un très grand intérêt.

Dans un soucis de vouloir expérimenter les différentes ressources de ce site, j’ai également décidé de tester le « Dual mode ». C’est un peu laborieux au début mais cela permet notamment de comparer deux périodes de l’œuvre de Renoir par exemple ou bien de confronter deux œuvres ou encore de pouvoir lire la biographie tout en contemplant les œuvres dont elle rapporte l’histoire. En voici un exemple ci-dessous.

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Le site Web Gallery of Art est donc un moyen pédagogique construit permettant d’appréhender tel ou tel artiste mais il est important de noter qu’il ne s’agit que d’un premier contact puisque la biographie reste relativement évasive et le catalogue des oeuvres de Renoir semble insuffisant. Cependant, la démarche orchestrée par cette ressource est intéressante car un très grand nombre d’artistes sont répertoriés, couvrant ainsi une vaste période. On peut espérer que prochainement, les auteurs ajouteront d’avantage de ressources numériques concernant notre artiste et notre sujet.

M. C

Le Fitzwilliam Museum : un potentiel inexploité

Le Fitzwilliam Museum est un musée situé à Cambridge en Angleterre. Il s’agit selon le Standing Commission on Museums and Galleries de « l’une des plus grandes collections d’Art de l’Angleterre et son écrin, est un bâtiment de première importance », qui accueille environ 300.000 spectateur par an. Le site officiel du Fitzwillian Museum, est par conséquent une ressource de premier plan pour le Royaume-Uni, ce qui peut être surprenant dans la mesure où les collections les plus importantes sont le plus souvent conservées dans les capitales.

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L’interface proposée par le site du Fitzwilliam Museum est simple et ordonnée de façon à ce que les informations soient accessibles et la navigation facilité par des onglets visibles, augmentant ainsi la célérité de la recherche des usagers. La page est structurée selon une barre latérale unique d’onglets. A priori, cette ressource semble pertinente dans la mesure où la barre d’onglet propose une section « Online Ressources », sous entendant la présence d’un catalogue en ligne des œuvres exposées dans le musée.

La navigation du site s’articule en onze axes, dont les trois plus intéressants sont d’abord l’onglet « What’s on » qui propose les actualités culturelles et artistiques du musée. Ensuite, l’onglet « Collections » renseigne sur les typologies d’arts conservées par  le musée.

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Enfin,  l’onglet « Online ressource » propose effectivement une numérisation des collections de Musée, accompagnée systématiquement d’une fiche technique renseignant sur les informations clefs de l’œuvre : notamment, date d’exécution, école, style, taille, matériau, support, taille, auteur. Nous regretterons l’absence de tout commentaire quant à la qualité de l’œuvre ou de ses modalités d’acquisition de la part du conservateur, cela aurait été réellement considéré comme un plus, d’autant  que cette pratique ce développe simultanément dans tous les musées dont le rayonnement est international. Cet onglet propose également la possibilité d’assister à des expositions en ligne. En effet, cet onglet propose un court résumé des tenants et aboutissants de l’exposition et propose pour certaines, un diaporama agrémenté du cartel de l’œuvre.

 Qu’en est il de la recherche ? A première vue, la ressource numérique du Fitzwilliam Museum n’est pas optimisée  par une recherche rapide d’œuvres dans son catalogue, dans la mesure où il n’y a simplement pas de moteur de recherche présent sur la page d’accueil. Afin de procéder à notre recherche nous devons sélectionner l’onglet « Collections ». Dans un premier temps, l’onglet situé en haut à droite « Collections » semble idéale, cependant il s’avère que ses recherches sont trop larges et finalement inappropriées. Dans un second temps, un autre choix s’offre à nous, celui de choisir manuellement le thème de notre recherche. En choisissant entre les cinq thématiques des collections du Fitzwilliam Museum, à savoir : « Ancient World, Applied Art, Coins and Medals, Manuscripts and Printed Books » et enfin « Painting, Drawing and Print » que nous choisirons  dans l’optique d’affiner notre recherche.

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Cette nouvelle page nous propose un moteur de recherche « Search collection » dans laquelle nous entrons « Auguste Renoir ».

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Etude de fille de Renoir, 1918, huile sur toile, 23 x 21cm, Cambridge, The Fitzwilliam Museum

Ainsi, après étude de son catalogue d’œuvre, la ressource nous apprend que le musée possède 19 œuvres de Renoir, dont la célèbre « Etude de fille »,  exécutée en 1918 par Auguste Renoir.

En sélectionnant cette œuvre, la ressource nous offre un contenu classique des informations relatives à l’œuvre, proche de l’inventaire et dénué de tout commentaire à son sujet.

D’abord, l’image de l’œuvre est de haute définition, mais il est impossible de zoomer sur les détails. Nous pouvons reconnaître Aline Charigot son modèle, à la forme évocatrice de son visage.

En guise de conclusion nous évoquerons les points forts et faibles de cette ressource.

Nous avons été agréablement surpris par le développement de la politique d’interaction et création d’une communauté du musée quant à sa présence sur divers réseaux sociaux. Nous notons que l’interface est bien organisée et que les actualités s’affichent dans le haut de la page, ce qui permet la mise en évidence des actualités pour les usagers. C’est le cas par exemple ici de la succès d’une levée de fond pour l’acquisition de « L’extrême Onction » de N. Poussin.

Nous regrettons cependant plusieurs points. En effet il est impossible par exemple de zoomer sur les œuvres du catalogue et certaines œuvres commentées ne présentent simplement pas d’illustration ce qui remet en cause le professionnalisme et la précision de la ressource. Nous notons également l’absence d’accès multilingue. L’interface est aussi banale et archaïque que interactive (aucun slide des expositions présentées).

De plus, le site n’utilise pas tout l’espace de la page d’accueil, on note la présence de vastes bandes blanches qui pourraient agrémenter le contenu. On remarque aussi l’absence de moteur de recherche, élément crucial et impératif pour toute ressource digne de ce nom. Enfin, on attendait beaucoup de l’onglet « Online exhibition », mais nos attentes furent à revoir à la baisse dans la mesure où il ne s’agit pas d’une visite virtuelle agrémentée de commentaire sur les expositions proposé par le musée, mais d’un rapide commentaire résumé de l’exposition  ou dans le meilleur des cas un diaporama de photographie d’œuvre.

G.B.

Le rafraichissement réussi de Culture.fr

Le ministère de la Culture et de la Communication lance la nouvelle version de son site culture.fr, portail dédié à l’actualité et aux événements culturels, ainsi qu’à la diffusion de ressources culturelles numériques.

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Ce portail est une plate-forme permettant d’intégrer 80 sites et productions multimédias. Ce site offre à l’utilisateur une information plus structurée, lisible mais surtout simple d’accès. La refonte du site crée en 2003 a permis de repenser son design et son ergonomie dans l’optique de faciliter la navigation autour d’actualités, de ressources et de productions multimédias. En effet, le ministère de la culture et de la Communication, sis rue Saint Honoré dans le 1er arrondissement de Paris, a veillé à fournir un accès tout public en proposant une participation collective par le biais du partage d’information. Culture.fr met à la disposition de ses usagers quelques 5 millions de documents et 3,7 millions d’images accessibles via le moteur de recherche sémantique «Collections»

L’interface proposée par Culture.fr est simple et organisée selon une barre d’onglet horizontale, dont les thèmes sont repris et développés un peu plus bas. En qualité d’étudiant en Histoire de l’Art, cette ressource numérique nous paraît pertinente dans la mesure où elle propose un espace consacré à la culture.  En effet, un moteur de recherche nous invite à nous plonger dans la Base de données Histoire des arts qui nous offre un accès à de nombreux contenus numérisés.

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En effet, le site Histoiredesarts.culture.fr est une ressource numérique qui donne accès à plus de 350  ressources culturelles (musées, services des archives). Ce moteur de recherche, adapté aux enseignants ; permet d’effectuer des recherches par période historique, par domaine artistique et par thématique selon les critères de l’organisation de l’enseignement de l’histoire des arts.

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Ainsi, en entrant «  AUGUSTE RENOIR » dans le moteur de recherche de la base Histoire des Arts, nous accédons à une fenêtre intermédiaire qui organise les résultats de la recherche par thèmes. Les résultats de recherche sont structurés par une barre d’onglet horizontale comprenant : Actualité – Collections – Généalogie – Franceterme – Agenda et HDA.

Une fois avoir sélectionné l’onglet « Collections » indiquant 734 résultats, il nous faut à nouveau cliquer sur le logo « Moteur Collections » afin d’avoir accès à nos résultats. La page de résultat est claire et structurée de façon logique et intelligible et propose même un affichage par catégorie, liste ou mosaïque, c’est à dire une interface modulable selon les préférences de l’usager. De plus, il est intéressant de souligner que la barre d’onglet latérale permet d’affiner la recherche grâce à six thèmes. D’abord, l’onglet « Termes associés » (Auguste Renoir, Mme Renoir), puis un onglet « Qui et Quand ». Un onglet « Où » permet d’affiner la recherche selon le lieu de conservation des œuvres. Un onglet « Catégorie », permet à l’internaute de choisir une ressource selon des visites virtuelles, des catalogues, collections et autres notices d’œuvres. Enfin, l’onglet « Bases de données » permet à l’usager de choisir sa ressource selon la base de données de son choix parmi : Joconde, RMN, Louvre-Atlas, Revue.org, Arcade et bien d’autres.

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En sélectionnant « La laitière », une fiche technique de l’œuvre s’ouvre et nous propose des renseignements sur l’œuvre, en l’occurrence qu’il s’agit d’une huile sur toile de 35 x 31 cm appartenant à la période dite « sèche » de Renoir, conservée au musée de Grenoble représentant une femme aux cheveux nouées en chignon, assise le bras posée sur le dossier de la chaise. La fiche renseigne également sur les expositions auxquelles a participé l’œuvre ainsi qu’une biographie des livres la mentionnant.

En guise de conclusion, nous envisagerons les points forts et faibles de cette ressource.

Nous pouvons être déçus par la multiplication des pages avant d’aboutir à notre recherche. En effet, la recherche, bien que très complète se perd en complexité à force de renvoi de page en page et finit par créer une grande confusion. De plus, le serveur est rapidement saturé durant la recherche parmi une quantité si importante de données. nous regretterons également que la ressource numérique  héberge des liens morts vers des conférences vidéo proposées par le site RMN.fr au sujet de Renoir. Il faudra donc, lors d’une prochaine refonte du site trier les données proposées.

En revanche, nous avons été agréablement surpris par le potentiel de la ressource Culture.fr et par la base de données Histoire des Arts, tant en ce qui concerne la masse de données que leur hiérarchisation et leur accès. Elles permettent également de trouver des repères chronologiques permettant de situer des œuvres et des artistes dans le temps et au sein des différents courants artistiques. Nous remarquerons aussi que la ressource répond bien aux directives du Ministère de la Culture et de la Communication en proposant des pages sur leurs réseaux sociaux dans l’optique de créer une communauté interactive pour le partage et la promotion de la culture. Cette ressource numérique participe à la création d’un gigantesque répertoire d’un inventaire du Patrimoine et constitue un outil de travail formidable pour les chercheurs, étudiants et par conséquent, un large public.

G.B.